L'impact des parcs éoliens sur les oiseaux est variable. Il dépend du site, de son utilisation par l'avifaune, et de la sensibilité des espèces présentes. Il dépend également du type d'éoliennes, de leur organisation, de leur fonctionnement et des conditions météorologiques.
L'expérience montre que parcs éoliens et oiseaux peuvent cohabiter si les sites sensibles sont évités et si des mesures sont prises lors de la conception des parcs.
Les retours d'expérience
De façon générale, les différents suivis ornithologiques menés à travers le monde montrent que les oiseaux migrateurs modifient leur comportement à l'approche des éoliennes et que les oiseaux nicheurs intègrent l'existence des éoliennes dans leur environnement.
De nombreuses menaces pèsent sur les chiroptères, dont les principales sont : les dérangements en tous genres des gîtes de reproduction ou d'hivernage (spéléologie, rénovation des bâtiments…), la destruction des gîtes, l'usage de certains insecticides, l'uniformisation du paysage accompagnée de la disparition des corridors (arrachage de haies), la destruction directe des animaux… Des cas de mortalité accidentelle de Chiroptères par collisions avec des phares, des radars, des tours radio et des véhicules sont également rapportés (MANVILLE, 1963 ; P. RAEVEL, obs. pers.).
Ces menaces sont bien plus impactantes sur les populations de chiroptères que ne peuvent l'être un parc éolien. Il reste qu'un parc éolien peut constituer potentiellement une cause supplémentaire de mortalité lorsqu'il est situé dans le domaine vital d'une population de Chiroptères.
Les chauves-souris étant des animaux nocturnes et qui hibernent, et des animaux légers qui ne sortent pas en cas de vent moyen ou fort, il est possible de programmer le fonctionnement des éoliennes à risque pour les chauves-souris en les arrêtant aux périodes dangereuses (quelques centaines d’heures par an).
Si les parcs éoliens peuvent entraîner une mortalité d'oiseaux, il faut comparer ces impacts avec ceux d'autres aménagements : routes, lignes électriques… :
Quatre conclusions/recommandations peuvent être tirées du fonctionnement de plus de 100 000 grandes éoliennes à travers le monde, certaines depuis une trentaine d’années :
Les mesures environnementales
La mesure essentielle consiste à éviter les sites à proximité de gîtes d'hivernage, de transit ou de reproduction.
Il convient également de ne pas implanter d'éoliennes à proximité immédiate de corridors de chasse des chauves-souris ou de déplacements, tels que les lisières arborées, les haies ou les cours d'eau, mais aussi à proximité d'importants éléments paysagers tels que les zones humides ou les boisements.
Dans le cadre d'un projet éolien, il convient de considérer d'une part, les espèces prioritaires d'intérêt communautaire (inscrites à l'annexe 2 de la Directive habitats Faune-Flore) et d'autre part les espèces sensibles à l'éolien, dont la connaissance est issue du retour d'expérience (synthèse bibliographique).
Pratiquement toutes les études européennes qui ont vu le jour sur le sujet à la suite de suivis ornithologiques ont révélé des cas de collisions sur des chauves-souris.
Les principaux impacts avérés des éoliennes sur les chauves-souris sont de deux types :
A l'instar des oiseaux, l'impact des parcs éoliens sur les chauves-souris est très variable. Il dépend du site, de son utilisation par la chiroptérofaune, de la sensibilité des espèces présentes, du projet éolien, etc...
Les expertises naturalistes préalables permettent d’identifier les espèces sensibles de chaque site. Les études d’impact présentent des mesures environnementales adaptées pour supprimer, réduire ou compenser les effets négatifs d’un projet éolien.
La relation au paysage va dépendre, pour chaque observateur, de nombreux facteurs liés à son éducation, à sa culture et à son utilisation du paysage. Des différences de perception parfois fondamentales vont apparaître entre un citadin et un rural, entre les habitants d'une résidence principale et ceux d'une résidence secondaire, etc...
Les caractéristiques d'un parc éolien sont relativement imposantes :
Mais ces caractéristique sont à re-situer :
C'est l'étude paysagère de l'étude d'impact qui précisera si et comment des éoliennes peuvent s'intégrer dans le paysage local.
Contrairement à beaucoup d'idées reçues, une grande éolienne n'est pas un équipement nuisible en termes de bruit.
En effet, depuis l'origine, l'énergie éolienne s'est développée dans des pays aux densités de population élevée (Danemark, Allemagne). Les fabricants d'éoliennes ont ainsi dû et su développer des machines les moins bruyantes possibles.
Les principales raisons de ce caractère peu bruyant des grandes éoliennes actuelles sont la lente rotation des pales (un tour en plus de deux secondes) et une conception optimisée du bout des pales.
De plus, contrairement à d'autres équipements, le bruit émis par un parc éolien est fonction de la vitesse du vent. A l'arrêt et aux très faibles vitesses de vent, les éoliennes ne produisent ni énergie ni bruit. Aux vitesses moyennes (plus de 15 km/heure), les éoliennes entrent en mouvement, et produisent électricité et bruit ; mais, parallèlement, l'action du vent sur le milieu ambiant (végétation, obstacles…) va entraîner une augmentation du niveau sonore environnant, plus rapide que celui des éoliennes.
Des logiciels adaptés permettent de réaliser des simulations sonores des parcs éoliens afin d'évaluer la gêne occasionnée ou non auprès des riverains.
Dans la pratique, un éloignement de plusieurs centaines de mètres de tout riverain permet de s'affranchir de l’essentiel des nuisances sonores.
Depuis la loi du Grenelle 2 de juillet 2010, un éloignement minimal de 500 m est imposé entre tout riverain et une éolienne.
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